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valerie.ramanantsoa

Photo reportage mission bilan janvier 2018 (1/2)

Dernière mise à jour : 9 mars 2018

Nous avons positionné cette mission pour un premier bilan de l'école pilote afin de préparer la suite du projet. Hébergés sur place, François et moi avons eu du temps pour observer et, au delà de nombreuses réunions, avons pu instaurer des moments d'échanges privilégiés avec les enseignants et les enfants.


Saison des pluies, la route qui mène à Andramasina, et surtout celle de l'école, est très difficile. De nombreuses fois nous avons failli quitter le 4x4 pour continuer la route à pied.


Saison des pluies, tout est vert, c'est très joli et on a une impression d'abondance mais c'est surtout la période de soudure! Dès notre arrivée, nous avons été confrontés à cette dure réalité en essayant de nous approvisionner en légumes au marché: il n'y avait pas grand chose. Trois étals tout au plus, quelques tomates, des oignons et des ciboulettes un peu flétris. Un potager pour les écoles est donc plus que nécessaire !

Heureusement, contrairement au sud de Madagascar, ici l'eau est disponible. Il suffit d'interpeller le marchand qui passe régulièrement avec sa calèche. Par contre, il faut y ajouter du "Sur'Eau" pour la purifier. Malheureusement, ce produit étant introuvable à Andramasina, nous avons dû en faire acheter à Antananarivo.

A notre arrivée à l'EPP* d'Ambalavao, nous avons commencé par un petit tour de l'école pour constater l'avancement des installations depuis la mission de fin Octobre.

(*) Ecole Primaire Publique

Le potager était prêt et les premiers plants de la haie vive installés (Rotra, Duranta ...).

La clôture de la mini-ferme était quasiment terminée et les plantes aromatiques installées dans l'enclos.

Il restait encore 2 à 3 jours pour terminer les travaux (imprévus) pour réparer le toit du futur poulailler et surtout sa 2° salle.

Les perchoirs eux n'attendaient plus que leur installation.



Le clapier (la cabane verte) est prêt à recevoir les premiers lapins.



A cause de petits problèmes d'infiltrations, le puits n'a été terminé que quelques jours avant notre arrivée. Il a enfin pu être recouvert et les éléments destinés à recevoir la pompe, installés (au premier plan).

Le socle pour porter la citerne est quasiment prêt.

Chaque 'quartier' d'Ambalavao participe à la cantine: Par la construction de chalet destiné à accueillir la cantine et par la participation, à tour de rôle, à la cantine.

Le 5° chalet a eu un léger contretemps, les parents doivent revoir leur organisation.


Nous avons pu passer un petit moment dans chacune des 7 classes pour échanger avec les élèves.

J'ai profité de cette journée pour présenter Mme Aina, qui va superviser le projet, en support de M. Ralitera, le responsable de projet.

Comment bien planter un arbre ou jardiner avec la lune ? Comment faire pour augmenter la production de manioc ? Comment fabriquer des insecticides avec les plantes locales ? Nous avons pu participer à des sessions de formation animées par M. Fulgence, l'expert en agroécologie qui nous accompagne.

Son engagement et sa capacité à transmettre ses convictions sont inestimables.

Environ 50 parents étaient présents à chacune des 2 sessions auxquelles nous avons assistées.

Les échanges étaient très riches. Beaucoup de demandes de conseils aussi.


Après quasiment 2 heures de formation, nous voilà partis pour planter les arbres fruitiers et les arbres autochtones. Les trous, ainsi que les mélanges ont été préparés à l'avance. M. Fulgence a déjà fait venir une partie des jeunes arbres.

C'était vraiment un moment sympathique. Les parents étaient impatients de découvrir les différents plants et surtout de récolter bientôt les fruits (pommier cannelle, papayes, Kaki ...). Chaque plant a été pris en charge par une équipe de 2 parents. La plupart ont mis des petits repères pour retrouver "leur" arbre ;-)


Certains en ont profité pour compléter leur formation.

J'ai senti une vraie attente des parents sur ces techniques.



Lors de l'arrivée des derniers arbres, après une grosse soirée de pluie, le camion n'a pas pu monter jusqu'à l'école.



C'était impressionnant de voir les élèves aider les parents et les enseignants à décharger et monter les arbres jusqu'à l'école.





Quelques jours avant notre arrivée, les élèves et les enseignants ont également eu droit à leur session de formation.




Les enseignants réservent du temps pour prendre part, avec leurs élèves, à la plantation des arbres.






Ici la classe de CM1 de M. Desiré.








Dès les premiers jours, nous avons eu une première réunion avec la directrice et les enseignants. Ce temps privilégié nous a permis de faire plus ample connaissance, de comprendre les difficultés qu'ils ont rencontrées durant le projet et de discuter des solutions qui ont été mises en place. J'ai alors eu la confirmation de l'importance du facteur humain sur ce type de projet, du fait des changements induits. Nous devons être très attentifs à la qualité de l'accompagnement !

Nous avons aussi eu l'occasion de faire le tour des points ouverts restants, d'échanger sur les options possibles et de choisir certaines solutions.


J'en ai profité pour les remercier de leur engagement. Ils ont énormément contribué à l'avancée du projet en entraînant leurs élèves et, par ricochet, leurs parents.

Avant notre départ, nous avons pu avoir une réunion avec le FEFFI et toute l'équipe éducative. Ce fut aussi très constructif. Nous avons validé le mode d'information des parents concernant la gestion de l'ECO-CANTINE. Nous avons également confirmé leurs modalités d'inscription pour la formation à la nutrition et validé ensemble quelques axes d'amélioration de l'organisation des achats pour la cantine.

En effet, le lundi et le mercredi, la veille des jours de cantine, j'ai pu accompagner pour les courses, Mme Tolotra et Mme Lanto, les responsables de la cantine. Encore une fois, j'ai pu constater les difficultés d'approvisionnement en cette période de l'année.


Le mardi, c'était riz, haricot blanc et sauce tomate. Le jeudi, c'était pâtes, mélange de légumes, d’œufs et d'un peu de viande hachée. Il a fallu revenir tôt le jeudi matin, jour de marché au village, pour trouver enfin quelques carottes et haricots verts.

Vivement le potager et la mini-ferme de l'école !



Il est certain que les repas de la cantine sont loin d'être équilibrés.

Au delà du manque de disponibilité des produits sur le marché et d'un besoin d'éducation à la nutrition, il y a aussi des aspects d'organisation à considérer.

Au cours de nos discussions, les 2 responsables de la cantine ont soulevé des difficultés lors de la distribution des repas.

François et moi avons observé le fonctionnement de la cantine. Nous avons compris les difficultés et identifié d'autres possibilités d'amélioration (ex. assiette à compartiment pour pouvoir mettre un dessert, gobelet d'eau ...).

Ces points seront abordés après la formation par l'Office National de la Nutrition en Mars.


Autre bénéfice inattendu de la cantine que la directrice nous a remonté: les jours de cantine, des heures de classe ont pu être ajoutées l'après-midi.






Elle a pu ainsi répondre aux attentes du ministère de l'éducation, qui demande plus d'heures de classe.

Ces heures supplémentaires étaient difficiles à mettre en place sans la cantine, tant les élèves avaient du mal à rester attentifs à cause de la faim et de la fatigue.




Quelques jours avant notre départ, la pompe a été installée et les responsables formés à son entretien.

La citerne a également été installée, elle sera connectée à la pompe la semaine suivante.




Les premiers jets ont fait la joie de tous




C'était l'occasion d'amener les enfants à se laver les mains avant de déjeuner.

Une petite installation pour faciliter cette opération sera mise en place courant mars.





Nous avons aussi pu admirer l'empressement des enfants à aider à installer les premières poules et lapins.




Le gardien, les responsables de la mini-ferme et quelques enseignants ont reçu les premières instructions pour leur alimentation et l'entretien de l'installation.

Nous avons appris depuis que 5 poules pondent tous les jours et qu'un premier lapereau est né.


La commune ayant eu quelques difficultés à répondre aux exigences de qualité des semences, il a fallu attendre février pour planter les légumes (brèdes, poireaux, tomates ...). Des parcelles ont été assignées à chaque classe.

M. Fulgence estime à 3 mois le temps nécessaire pour que toutes les installations soient complètement opérationnelles pour la cantine.


La suite de ce reportage (écoles candidates, suite du projet ...) est ici.

Retrouvez également l'ensemble des photos prises durant cette mission dans l'album mission Janvier 2018 ici.

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